La réalisation du barrage de Singrobo-Ahouaty permettra de désenclaver des communautés
sur la rive droite du Bandama et de créer des synergies.

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Le projet | A mi-chemin entre Abidjan et Yamoussoukro, le chantier du troisième barrage hydroélectrique sur le Bandama, en aval des centres hydroélectriques de Kossou et de Taabo, commencera courant 2016. D’une puissance de 44MW, cette nouvelle centrale est développée par IVOIRE HYDRO ENERGY S.A. (IHE). Il impactera les villages de Singrobo (3,5km à l’est du fleuve), d’Ahouaty (1km à l’ouest du fleuve) et de quatre communautés plus petites.

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L'intervention de HUDDA | Mars 2016 : une équipe de HUDDA est dépêchée sur site pour rencontrer les populations (autorités locales, représentants des structures communautaires, artisans, chefs de famille, leaders formels et informels, etc.). Cette mission, organisée en amont du chantier, a pour objectif de :
- accompagner IHE dans sa communication sur le projet du barrage Singrobo-Ahouaty avec la société civile locale
- recenser les attentes et appréhensions des populations locales vis-à-vis du projet

- identifier les potentiels projets pilotes 

 

A l'issu de cette mission, un rapport écrit et un film documentaire sont remis au maître d'ouvrage.  

 

Les villages d’Ahouaty et de Singrobo | Sur la rive gauche du Bandama, le village de Singrobo (littéralement « sous l’arbre ») était durant la période coloniale un comptoir qui achetait du sel aux populations locales. Sa situation a pendant longtemps fait de ce village un point de passage obligé pour quiconque se rendait vers le nord du pays depuis la capitale d’alors, Grand Bassam. L’axe routier faisait office d’artère centrale du village. Les conditions étaient réunies pour que le commerce fleurisse. 

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La récente inauguration de l’autoroute parallèle à l’ancienne voie bitumée a entretemps changé la donne. Cette nouvelle autoroute borde le village côté Est, à proximité immédiate du quartier de M’Brimbo et permet de relier rapidement Yamoussoukro à Abidjan sans s’arrêter par Singrobo, désormais court-circuité. Elle contribue à enclaver le village de Singrobo et ses 4000 habitants par ailleurs encerclés par des marais à l’Ouest et par une forêt protégée au Sud. Au Nord, au-dessus de la localité d’Achouakro, commence la savane, « Ahouaty » en langue Baoulé.

 

Sur la rive droite, légèrement en amont, le village d’Ahouaty compte 2000 habitants et jouit, à l’inverse, de larges espaces où sont cultivés café, cacao, et teck. La proximité du village avec le fleuve Bandama (moins d’un kilomètre) permet également aux habitants de vivre de la pêche. Les deux problématiques majeures d’Ahouaty sont :
- son éloignement des voies de commerces et des marché. Bien qu'à quelques kilomètres à vol d'oiseau de l'autoroute et de la route nationale, Ahouaty ne peut actuellement être rejoint que par 27 km de mauvaise piste.

- et un manque de structures permettant le stockage et l’irrigation. 

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Un barrage annonciateur d’opportunités | Le lac artificiel créé par le barrage submergera des cultures de bananes, d'hévéa, de palmier à huile et de mélina situées entre le village et le lit du fleuve (environ 1000 hectares). Il n’endommagera néanmoins aucune habitation il en découlera notamment le désenclavement du village de Ahouaty. Le défi est de transformer ces bouleversements en opportunités pour le développement des villages qui seront dans la proximité du plan d'eau.  

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