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Mali

Kenié - fleuve Niger

Le projetLe fleuve Niger traverse le Mali d’Ouest en Est en faisant une boucle de 1700km. Il représente une richesse pour le Mali et les cinq autres Etats qu'il traverse. Les potentiels en irrigation et  en production hydroélectrique sont cruciaux pour l’avenir économique du Mali.

 

Le projet de centrale hydroélectrique de Kenié date de la fin des années 1940. Le site y est particulièrement propice. En juin 2015, une convention est signée entre l’État malien, la Société Financière Internationale et la société française Eranove. Le projet est porté par le consortium KENIE ENERGIE RENOUVELABLE (KER), dont Eranove est l’actionnaire majoritaire. Ce projet répond à la demande énergétique du pays en complétant la production hydroélectrique des barrages de Manantali, Felou, Sotuba et Sélingué. Il permettra en particulier de connecter 1,8 million de Maliens au réseau électrique .

 

Situé à 35km à l’est de Bamako, dans la région de Koulikoro, le barrage de Kenié est construit sur le fleuve Niger entre les communes de Tienfala et de Baguinéda Camp. De part et d’autre du fleuve Niger, des villages seront impactés directement ou indirectement par la construction de cette centrale hydroélectrique. Les plus éloignés seront essentiellement touchés par l’arrivée de déplacés ou de migrants venus bénéficier d’opportunités professionnelles. Les plus proches de la rive verront une partie, et parfois la totalité, de leurs terres agricoles ou de leurs lieux de vie inondés. Les activités principales de la région sont l’agriculture, le commerce, l’élevage, la pêche et l’extraction de sable. Elles sont toutes dépendantes de la maîtrise de l’eau et de l’accès aux voies de communication.

 

2016 KER a mandaté HUDDA pour représenter le développeur auprès des populations impactées par la construction du barrage.

 

En juillet 2016 une équipe HUDDA est sur le terrain pour une première phase d'écoute. Elle s'attache à établir un lien de confiance avec tous les acteurs potentiellement impactés par le projet : autorités administratives, autorités coutumières et société civile. Des rencontres sont également organisées avec les membres du comité de pilotage, des interlocuteurs institutionnels au niveau local et régional, des ONG internationales ou maliennes, et des centres de recherche.

 

La population est globalement favorable au projet. Ce dernier est perçu comme une opportunité de développement autant en termes d’emploi que de projets communautaires. Le Mali connaît actuellement une mutation des valeurs sociétales que l’équipe HUDDA se doit de saisir et d’accompagner. L’émancipation des femmes et des jeunes doit être au cœur du processus de développement durable. 

 

Deux défis devront en particulier être surmontés : la construction d’une relation de confiance entre les parties concernées et le développement d’une conscience environnementale.

 

2016-2022 À ce jour, l'équipe HUDDA a passé plus de 180 jours sur le terrain. Cette présence a permis notamment des remontées d'informations essentielles à la confection de l'EIES et du PGES. HUDDA est devenu l'interlocuteur de référence des populations et a instauré un climat de confiance et de transparence entre les parties prenantes. Les interventions sur le terrain ont aussi permis :

- d'identifier les personnes ressources du projet dans chaque village et hameau,

- de structurer et mettre en place les comités relais,

- de structurer et d'accompagner les ambitions en terme de projets communautaires avec les populations locales, 

- de mener des enquêtes socio-économiques sur l’Ile Bonnier ainsi que et de recensement des fermes arboricoles sur la rive gauche du projet,

- de mener une étude sociologique des villages et hameaux impactés,

- de documenter l'état et l'évolution de la situation socio-économique de la zone du projet,

- d’évaluer le potentiel de développement de l'aquaculture,

- de communiquer et sensibiliser les populations aux différentes étapes du projet en cours et à venir. 

Plusieurs outils ont été créés par HUDDA :

- un plan d'engagement des parties prenantes,

- un plan d’information, de sensibilisation et de communication dans la zone du projet durant les différentes phase (préparation du chantier, construction, exploitation/maintenance), 

- un mécanisme de recueil et suivi des doléances, plaintes, recommandations et suggestions entrant dans le cadre du projet.

HUDDA assume par ailleurs un rôle de relais auprès des populations et des administrations locales, et assure une activité de veille régulière sur le terrain et sur les réseaux.

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