HUDDA et...
la pÊche et
l'aquaculture
La construction de grands barrages et par conséquent la mise en œuvre des lacs artificiels induisent une série d'impacts à différents niveaux :
- niveau humain : les populations qui vivent dans la zone inondée par le nouveau lac doivent être réinstallées et accompagnées ;
- niveau socio-économique : le nouveau contexte crée l'opportunité pour que de nouvelles activités sociales et économiques soient développées. Par exemple : une industrie utilisant l'électricité bon marché ou gratuite ; une agriculture irriguée faisant usage de l'eau stockée ; le tourisme ; la pêche (capture et aquaculture) dans, autour ou en aval du lac ;
- niveau de l'environnement : le nouvel environnement lacustre aquatique doit être géré de manière à minimiser les impacts négatifs sur la biodiversité originale.
La pêche, étant transversale à tous ces types d'impacts, devrait attirer l'attention prioritaire des institutions et des personnes en charge du développement économique autour des lacs de barrages. Plus de cinquante ans d'expérience dans les pêches de capture dans des lacs artificiels tropicaux et subtropicaux montrent que le rendement de la pêche peut permettre d’impliquer un nombre de pêcheurs beaucoup plus élevé que celui présent sur la rivière d'origine.
Mais afin de permettre aux populations locales de tirer parti de cette « nouvelle » ressource, des mesures devront être prises : formation, fourniture d’équipement, suivi, etc. L'aquaculture, principalement au cours de ces vingt dernières années, est devenue une composante majeure de la production halieutique et a maintenant atteint le niveau de production des pêches de capture dans le monde entier. Les poissons d'eau douce jouent un rôle clé en soutenant plus de 90% de la production mondiale totale. Dans le cadre des lacs artificiels, l'aquaculture peut être développée « offshore » à l'intérieur du lac (cages flottantes, enclos à poisson), sur la rive du lac en pompant l'eau du lac (étangs, réservoirs) ou encore en aval du lac.